Grèce – Santorin – Fira

Période : juin 2022

Raison de cette escapade : j’avais vu passer quelques images de Santorin depuis longtemps et m’étais attardée sur la beauté de cette île. N’étant pas fan de la chaleur et encore moins de Mykonos, visitée quelques années auparavant, je décidais de retourner dans les Cyclades sans grande conviction pour 4 petits jours. Attention, ça va piquer les yeux…

L’île n’est pas très grande. On a vite fait le tour des 2 hauts lieux, Oia à l’extrême droite et Fira, la « capitale », au centre. J’y posais mes valises en fin de journée. La nuit était tombée mais déjà j’étais interpellée par la beauté de cette petite ville et de ses ruelles. Au matin, les choses prirent une autre dimension quand la vue s’est offerte à moi. Cette immense baie, appelée ici la Caldeira (cratère), agit de suite comme un aimant. Impossible de ne pas avoir les yeux rivés sur la mer.

Santorin a été détruite par une éruption volcanique, il y a des milliers d’années ce qui explique son paysage particulier. A la roche foncée vient contrecarrer le blanc des maisons. Ce n’est pas un point de vue, c’est un spectacle dont on ne se lasse pas.
Fira est sur les hauteurs, son port en contrebas. Pour l’atteindre, je prenais « les œufs » et allais flâner au bord d’une eau translucide. Définitivement, tout était magique !

Si on veut privilégier le balnéaire, Santorin n’est pas une destination adaptée. Certes, il y a quelques plages mais ce n’est pas sa plus grande force. On vient ici pour ce décor unique et on y est aussi attiré pour ses fameux couchers de soleil. Quand vient l’heure, la vie s’arrête. Tout le monde n’a d’intérêt que pour la lente descente de l’astre. Comment dire ? là encore, l’effet « aimant » s’enclenche. La beauté du spectacle est inouïe, il est captivant ! Quand la nuit est tombée, la petite ville s’anime. Il est très agréable de s’y balader. En seulement, 2 jours j’ai déjà adopté un rythme plus lent. Je prends mon temps, je flâne. Que se passe-t-il ? moi qui ne jure que par les grands froids et les destinations du Nord, je suis en train de tomber « in love » pour un coin du Sud ? rien ne va plus !

CÔTÉ TABLE : A l’extrême beauté du site s’ajoute le plaisir de la table. La cuisine grecque est simple mais tellement bonne ! Je teste au « pif » 2 restaurants mais suis déçue. Je refais la même enquête que celle dont je vous parle dans le voyage en Italie aux 5 Terres et je décroche le « pompon » ! Certes, cette taverne n’a pas vue sur la mer, certes elle est dans son jus mais mon dieu que tout est bon. Une simple salade de tomates avec la féta du petit producteur du coin prend une dimension hors norme et quand vient le temps de la moussaka (désolée la photo est moche mais j’ai un peu oublié d’en faire plusieurs…), là c’est le St-Graal de ce plat typique de ce pays. Pour la faire courte, je n’en n’ai plus jamais mangé depuis tellement elle était sublime. Les commerçants étant globalement très agréables à Fira, je sympathisais avec le patron de la taverne qui m’ordonna de changer de cantine pour aller goûter à mon poisson préféré : le poulpe. Il me donnait l’adresse d’un petit restaurant tout au bout du port tenu par une famille de pêcheurs. Bon là, les mots me manquent. Quand tu aimes le poulpe, c’est le paradis. Cuisiné de la manière la plus simple, frais du matin, « englouti » les pieds dans l’eau, ce repas reste un des plus beaux de ma vie surtout que la famille était adorable ! Et « tentacule sur le poisson », la jolie assiette m’a quand même coûtée 9.50 €, oui !!!!! Ca se fête avec un petit verre de rosé face au sunset !

CÔTÉ CHAMBRE : les hôtels ne manquent pas sur l’île tout comme à Fira. A savoir qu’il y a une frontière au milieu de cette ville. A un endroit, tout change. A comprendre que la partie gauche face à la mer est calme et plus encore quand on s’éloigne du centre tandis que la partie droite accueille boîtes de nuit et autres bistrots beaucoup plus bruyants. Coup de chance, j’avais choisi un hôtel à gauche. 7 chambres disséminées dans la pente, un personnel adorable, une vue spectaculaire, c’est une adresse que je ne peux que recommander. Au petit matin, quand j’ouvrais le volet (1ère photo de la dernière ligne), c’était limite que je me pince tellement le spectacle était grandiose.

A SAVOIR :

Petite anecdote : pour le voyage aller, mon voisin de siège m’expliquait que c’était la 12ème fois qu’il retournait à Santorin. Je lui disais que jamais une telle chose ne m’arriverait. J’aimais voir un lieu et par la suite en choisir d’autres. J’étais d’autant plus sûre de moi que la mer et la chaleur ne sont pas mes kifs suprêmes. Il me disait prendre le pari que je serai différente après mes 4 jours. Je riais alors et pourtant il avait tellement raison. Et oui, contre toute attente, Santorin est un vrai paradis pour moi et je n’ai qu’une envie y retourner. C’est une fois encore l’effet « aimant » !

Donc, tout ne se borne pas à Fira, il vaut la peine de louer une voiture et d’aller se balader sur toute l’île. J’ai fait une journée de mer, je vous montrerai une prochaine fois ce que j’y ai vu et vécu, ne serait-ce que cela, ça valait le coup.

Santorin fait partie des destinations mondiales à voir et hautement « instagramables ». Autant dire qu’en juin, c’était déjà la fête du selfie et de la photo qui tue, en pleine saison, ça doit être l’enfer ou le haut du comique car certaines (c’est plutôt féminin) sont à mourir de rire… Hormis cette population, évidemment, juillet et août ne mettent pas l’île sous son meilleur jour vu le monde. Par contre, en tout cas en juin 2022 quand je m’y suis rendue, la vie n’est pas du tout chère. On mange et on boit dans des lieux vraiment agréables pour pas grand chose. C’est appréciable vu la popularité de l’endroit.

A Fira, il y a un truc qui est très ennuyeux pour la vue, la pollution et l’afflux de monde : les bateaux de croisière. Il y en a toujours au moins 1 dans la baie. Le pire c’est le jeudi quand débaroule un énormissime paquebot accueillant quelque 5000 personnes à son bord ! Elles arrivent sur le port pour aller à Fira. Pour monter, 3 options : les 24 places dans les œufs, la marche à pied et les ânes. Autant dire rien qui peut éviter des kilomètres de bouchon de gens sur le port et autant dans la ville quand ils veulent redescendre. C’est un enfer que voudrait voir s’arrêter les commerçants et les iliens et je les comprends à 1333 %…

C’est le seul gros point noir.

Conclusion : j’aime Fira, j’aime Santorin, je veux y retourner, j’ai trouvé un petit paradis et je vous invite à y aller. Il y a quelque chose dans l’air qui est indescriptible avec des mots, il faut le vivre !

Tout ceci est le reflet de ce que j’ai vécu et ressenti, en rien une panacée. Tous les goûts sont dans la nature !